Au lendemain de l’attaque meurtrière de Charlie Hebdo, l’Europe a réagi jeudi en annonçant un renforcement de la lutte anti-terroriste. Mais le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker souhaite une réaction plus conséquente avec un renforcement de la coopération entre les forces de sécurité et les services de renseignements des différents pays membres de l’Union européenne.
L’exécutif européen a tenu jeudi une session de travail à Riga qui marque la présidence de la Lettonie à la tête de l’UE. Depuis longtemps, les lacunes européennes en matière de sécurité sont de notoriété publique. Avec des Etats membres jaloux de leur souveraineté et l’absence d’un système de surveillance centralisée, les frontières communes sont poreuses. Et la menace que représentent les « combattants étrangers » européens partis se battre au Moyen-Orient est connue de tous mais les efforts déployés pour l’endiguer peinent à donner des résultats.
L’UE a annoncé une mise à jour imminente de sa stratégie de sécurité à l’intérieur des frontières comme à l’extérieur. Le resserrement de la coordination aux frontières, dans les airs et entre services de renseignement est annoncé depuis longtemps mais a toujours été différé. Europol, l’office européen de police criminelle est également appelé à être le cœur de la coopération des services nationaux. La diplomatie européenne recommande également plus d’effort dans la contre-propagande en Europe et dans le monde musulman pour déconnecter le terrorisme de l’Islam. Beaucoup de décisions concrètes sont attendues des réunions des vingt-huit ministres des Affaires étrangères européens le 19 janvier prochain à Bruxelles et des ministres de l’Intérieur le 28 janvier à Riga.
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