Depuis septembre dernier, l’Arabie Saoudite avait lancé la construction d’une «grande muraille dans l’objectif de se protéger d’éventuelles attaques terroristes ». Tout récemment, la mise en œuvre de ce projet a été accélérée suite à l’attaque des djihadistes du groupe Etat Islamique (EI) au niveau d’un poste-frontière saoudien.
Située le long de la frontière entre l’Arabie Saoudite et l’Irak, cette muraille s’étendra sur 950 km. En fait, c’est depuis 2006 que Riyad a commencé à réfléchir à ce projet, selon des informations du journal « The Telegraph ».Cette idée est née dans un contexte de guerre civile entre chiites et sunnites en Irak. Il a fallu attendre septembre dernier et la menace que constitue le groupe EI pour que les travaux de construction soient relancés. Et, à la suite de l’attaque perpétrée le 5 janvier dernier par les djihadistes de l’EI contre le poste-frontière saoudien de Suweif, situé non loin de la localité d’Arar, ce projet a été intensifié. Au cours de cet attentat de Daech, trois militaires saoudiens, dont le général Oudah al-Belawi, ont trouvé la mort .
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet de construction est impressionnant. Pour preuve, il est prévu d’équiper cette muraille de tours de surveillance, de caméras infrarouge et d’une cinquantaine de radars pour suivre les mouvements des piétons dans un rayon de 18 kilomètres et ceux des camions et d’hélicoptères distants de 36 kilomètres.
Cette muraille disposant de cinq épaisseurs a pour objectif de protéger le territoire saoudien, qui abrite divers lieux saints de l’Islam dont les villes de La Mecque et Médine, de toute tentative de conquête du groupe EI qui entend étendre un califat dans cette région. En parallèle de la construction de la muraille, le gouvernement saoudien a procédé au déploiement de 30000 soldats supplémentaires dans cette zone frontalière.
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