Samedi dernier, l’organisation de l’Etat Islamique (EI) a procédé à la libération, dans le nord de l’Irak, de plus de 200 membres de la minorité yézidie. La plupart de ces derniers sont affectés par des troubles physiques ou mentaux certainement liés à leur détention qui s’est étendue sur plusieurs mois.
Selon des responsables irakiens, c’est la plus importante libération d’otages effectuée par Daech. Les mêmes sources ont indiqué que l’organisation terroriste a pris cette décision surprenante sans aucune concertation préalable avec les autorités du pays. Bon nombre des ex-otages ont directement été acheminés dans un centre de soin situé sur la voie reliant Kirkouk à la capitale du Kurdistan irakien, Erbil. Certains de ses Yézidis étaient visiblement fatigués et désorientés tandis que d’autres se déplaçaient à l’aide de bâtons en bois ou sur chaise roulante.
D’après les informations de Khodr Domli, un militant des droits des Yézidis, « ces hommes et ces femmes étaient retenus à Mossoul », la deuxième ville irakienne tombée sous le contrôle du groupe. « 196 de ces anciens détenus ont été identifiés, certains sont blessés, ou handicapés, et nombreux sont ceux qui souffrent de problèmes mentaux et psychologiques » a-t-il ajouté. Présents sur place, les peshmergas les ont recueillis et immédiatement conduits au dispensaire de la localité d’Altun Kopri. A la suite de cette libération, de dizaines d’autres Yézidis ont afflué vers ce centre de soin dans l’espoir de retrouver certains proches enlevés.
Les rebelles du groupe EI, considèrent les membres de la minorité yézidie comme des hérétiques, raison pour laquelle cette communauté a été souvent victime des exactions de Daech.
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