La justice bahreïnie a condamné mardi, Nabil Rajab, militant des droits de l’Homme à six mois de prison pour « atteinte aux institutions ».
Issu de la majorité chiite, il lui a été reproché d’avoir posté des tweets jugés insultants envers les autorités sunnites de Bahreïn. « Des nombreux Bahreïnis qui ont rejoint le terrorisme et l’EI (Etat Islamique) viennent des institutions sécuritaires, et ces institutions ont été le premier incubateur idéologique », avait-il écrit sur Twitter. Toutefois, ce militant a la possibilité de s’acquitter d’une caution de 531 dollars afin d’éviter un séjour en prison.
M.Rajab a été arrêté le 1er octobre dernier avant d’être relâché un mois plus tard. Certaines ONG de défense des droits humains ont saisi, à la mi-janvier, les partenaires occidentaux de ce royaume pour qu’ils exigent l’abandon des poursuites à son encontre. Parmi les alliés de Bahreïn figurent, entre autres, les Etats-Unis qui ont établi le siège de la Ve flotte dans ce royaume, membre de la coalition internationale anti-djihadiste.
Depuis février 2011, Bahreïn est le théâtre de manifestations de la majorité chiite, qui milite pour l’instauration d’une véritable monarchie constitutionnelle. Actuellement, ce pays de 1,3 million d’habitants est dirigé par la dynastie sunnite Al-Khalifa. Nabil Rajab, qui est directeur du Centre bahreïni pour les Droits de l’Homme, fait partie des figures de proue de ce mouvement.En mai dernier, il a été libéré après avoir passé deux ans en prison pour avoir pris part à des manifestations interdites.
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