Suivant une décision prise vendredi après un vote de l’Assemblée nationale thaïlandaise, Yigluck Shinawatra ne pourra plus faire de politique pendant les cinq ans à venir. De plus, l’ancienne Première ministre thaïlandaise risque d’être à condamnée à purger une peine de dix ans d’emprisonnement pour corruption.
190 voix favorables, 18 contre et 8 abstentions, c’est le résultat du vote des parlementaires thaïlandais à propos de l’interdiction de vie politique infligée à Mme Shinawatra. Le dénouement de ce scrutin est tombé seulement quelques heures après que la justice thaïlandaise a annoncé l’inculpation imminente de l’ex-cheffe du gouvernement pour « corruption ».
« Le parquet a étudié les témoignages et les preuves soumises par la Commission anti-corruption. Nous sommes d’accord sur le fait que le dossier permet d’inculper Yingluck », a déclaré le procureur Surasak Threerattrakul lors d’un point de presse. Et d’indiquer, qu’« elle risque jusqu’à dix ans de prison ». En fait, son inculpation est liée à un programme de subvention aux riziculteurs développé par son gouvernement qui avait acheté des stocks de riz à un coût de moitié supérieur au prix du marché. Dès à présent, Mme Shinawatra est interdite de quitter la Thaïlande alors que sa mise en examen ne pourrait intervenir qu’au mois de mars.
Yingluck, 47 ans, n’est autre que la sœur de Thaksin Shinawatra, qui, après avoir réussi dans les affaires et occupé le poste de Premier ministre en Thaïlande, vit actuellement en exil. Mme Shinawatra a souvent été considérée par ses détracteurs comme la marionnette de son frère. A noter que les élites, très proches du roi Bhumibol, étaient particulièrement opposées à ce dernier. Certains observateurs estiment que la junte militaire au pouvoir veut éliminer le clan Shinawatra de la vie politique.
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