Un vice-ministre japonais des Affaires étrangères dépêché dans la capitale jordanienne depuis la semaine dernière pour conduire des négociations, a annoncé mardi le souhait du Japon de collaborer avec la Jordanie pour obtenir la libération du journaliste japonais et du pilote de l’armée jordanienne détenus par l’Etat islamique.
Le Japon et la Jordanie se retrouvent dans la même situation inconfortable .Une collaboration entre ces deux pays est considérée par les experts comme indispensable à la libération de Kenji Goto, un journaliste indépendant retenu depuis fin octobre, et à celle d’une Irakienne de l’EI condamnée à mort et emprisonnée en Jordanie pour sa participation à une vague d’attentats suicides en 2005 à Amman.
La Jordanie pour sa part a un de ses pilotes détenu par l’Etat islamique depuis le crash de son appareil en décembre lors d’une mission militaire menée par plusieurs avions de l’armée de l’air dans le cadre de la campagne aérienne en Syrie et en Irak contre l’EI menée par la coalition internationale.
Les djihadistes de Daech ont diffusé mardi 20 janvier une première vidéo montrant deux otages japonais capturés séparément. Kenji Goto et Haruna Yukawa, patron de sa propre entreprise de sécurité enlevé en août. Ils réclamaient au gouvernement japonais une rançon de 200 millions de dollars sous 72 heures pour la libération des deux hommes. Leur exigence n’ayant pas été satisfaite, les islamistes ont accentué la pression sur les autorités japonaises en annonçant l’exécution de Haruna Yukawa.
Selon Tokyo, la diplomatie américaine s’intéresserait de près aux discussions entre le Japon et la Jordanie. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry aurait même rappelé au Japon l’engagement de son pays lors d’un entretien téléphonique avec son homologue japonais peu après la déclaration à Amman du vice-ministre japonais.
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