La situation depuis vendredi est très confuse au sujet du sort des otages japonais et jordanien détenus par l’Etat islamique, au lendemain de l’expiration de l’ultimatum des djihadistes. Ceux-ci menaçaient d’exécuter le pilote jordanien qu’ils détiennent depuis fin décembre si jeudi, « avant le coucher du soleil », une djihadiste irakienne n’était pas libérée.
Un message audio mis en ligne jeudi et apparemment lu par le journaliste japonais Kenji Goto, également retenu en otage par Daech depuis le mois d’octobre dernier, annonçait l’exécution du pilote jordanien Mouath al Kassaesbeh si l’Irakienne Sadjida al Richaoui n’était pas libérée avant la fin de la journée. Les autorités jordaniennes ont décidé garder la djihadiste irakienne, condamnée à mort pour avoir été liée à un attentat suicide qui a fait 60 morts à Amman en 2005 et détenue dans une prison jordanienne.
Ce royaume se retrouve dans une position délicate étant donné que, dans son ultimatum, l’Etat islamique promet la libération de l’otage japonais contre celle de la djihadiste irakienne, mais ne fait aucunement mention d’une libération de son pilote. Par son porte-parole, le gouvernement jordanien avait annoncé jeudi, une heure avant l’expiration de l’ultimatum de Daech, attendre une preuve que son pilote était en vie avant de procéder à un éventuel échange de prisonniers.
Les menaces de l’EI qui a déjà diffusé des vidéos de la décapitation de cinq otages occidentaux sont prises au sérieux. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a réaffirmé à une commission parlementaire, qu’à travers le rassemblement et l’analyse d’informations et la sollicitation de la coopération de la Jordanie et d’autres pays, son gouvernement faisait tout son possible pour libérer Kenji Goto.
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