Dans un discours cité par plusieurs agences de presse iraniennes et prononcé devant le personnel de l’armée de l’air, le guide suprême de la Révolution iranienne l’ayatollah Ali Khamenei a laissé entendre dimanche qu’il pourrait se satisfaire d’un accord sur le programme nucléaire de son pays dont les termes ne donneraient entière satisfaction à aucun des camps en négociations. Pour Ali Khamenei, un accord qui ne donnerait pas à l’Iran tout ce que le pays souhaite n’est pas incompatible avec un accord qui préserve ses intérêts, mais à l’unique condition qu’il en soit de même pour les grandes puissances.
Son discours au ton conciliant souhaite un accord équitable pour les deux camps et va ainsi dans le sens du président Hassan Rohani qui affirmait que négocier c’était parvenir à un compromis. Le soutien accordé au président par le Guide suprême, qui a le dernier mot sur le programme nucléaire du pays, se rapporte aux négociations actuellement en cours entre la République islamique et le groupe 5+1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne. Ce discours a également des airs de mise en garde contre l’aile dure du régime iranien dont les membres intransigeants et hostiles à tout rapprochement avec l’Occident continuent à qualifier les Etats-Unis de « grand Satan ».
Le président iranien Hassan Rohani a relancé la diplomatie avec les pays occidentaux , après son élection à la tête du pays à la mi-2013. Les parties prenantes aux négociations sur le programme nucléaire iranien doivent parvenir à un premier accord politique avant la fin mars qui devrait ouvrir la voie à la conclusion d’un accord définitif d’ici la date butoir du 30 juin. Le rythme auquel les sanctions internationales visant l’Iran seront levées ainsi que la quantité de combustible nucléaire produite par l’Iran, constituant un aspect crucial pour empêcher la mise au point de bombes atomiques, sont les principaux points d’accroc aux négociations actuelles.
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