Eclipsée par les exactions ultra-médiatisées des djihadistes de Daech, la guerre se poursuit en Syrie, plus sanglante que jamais, faisant 10 000 morts uniquement pour ces deux derniers mois.
Le grand gagnant de l’intérêt que porte l’ensemble de la communauté internationale à l’Etat islamique est sans conteste le président syrien Bachar al-Assad. Un exemple illustre parfaitement cette affirmation :il y a un an, les images de milliers de réfugiés se pressant pour recevoir des vivres après des mois de blocus du quartier palestinien de Yarmouk dans la capitale, avaient frappé les esprits. Aujourd’hui Yarmouk est toujours en état de siège et on ne peut y entrer ou en sortir que par un seul point de passage contrôlé par le régime.
Les combats ont redoublé ces dernières semaines dans la Ghouta orientale, bastion rebelle au nord-est de la capitale syrienne, célèbre pour les attaques chimiques dont elle a été victime en 2013 et également assiégée depuis plus d’un an. Les bombardements incessants de l’armée du régime y ont fait près de cent morts la semaine dernière. L’usage de barils d’explosifs, peu onéreux mais également très peu précis, contribue au bilan de victimes civiles exceptionnellement élevé dans la région. Ses habitants souffrent de pénuries de nourriture et de médicaments.
Certains experts appellent la communauté internationale à relativiser les implications de la forte expansion ces derniers mois de Daech. Les territoires que le mouvement djihadiste contrôle, bien que vastes, sont peu peuplés par rapport aux zones bombardées par le pouvoir de Damas. Selon l’OSDH, la guerre en Syrie a fait plus de 210 000 morts en près de quatre ans et chassé de leur foyer la moitié des Syriens dont 20 à 30% ont fui le pays.
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