Des combattants de l’Etat islamique contactés par Reuters ont reconnu que le flot de combattants européens venant rejoindre le mouvement fondamentaliste sunnite était en train de se tarir après les différentes mesures mises en place. Mais cette baisse n’aurait qu’un impact limité sur le champ de bataille.
La surveillance plus stricte mise en place par les Etats européens serait à l’origine de cette baisse. Les pays européens ont procédé à des arrestations de personnes recrutant pour Daech et plusieurs d’entre eux ont voté des textes autorisant la confiscation des papiers d’identité des candidats au djihad. Toutefois, les djihadistes relativisent cette baisse de combattants dont les Européens ne représentent qu’une faible partie des forces de l’EI vu que les étrangers continueraient à affluer en provenant des pays d’Asie comme le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Daech dément également les rumeurs faisant état de tensions qui seraient apparues en son sein et qui entraîneraient une fuite de certains de ses membres, principalement étrangers. Le phénomène de ressortissants européens dans les rangs des djihadistes avait éclaté au grand jour avec l’apparition, l’année dernière, d’un homme à l’accent britannique dans des vidéos de décapitation d’otages américains et britanniques.
Certains analystes craignent toutefois que les restrictions mises en place par les Etats européens ne se retournent contre eux. Empêchés de se rendre sur les champs de bataille du Proche-Orient, les candidats au djihad pourraient être encouragés à agir à l’intérieur de leurs pays. L’EI encourage actuellement les « loups solitaires » à mener des attentats en territoire européen. Avec un effectif d’environ 60 000 combattants, selon plusieurs de ses membres, l’organisation djihadiste livre actuellement des batailles sur plusieurs fronts simultanément en Syrie et en Irak tout en s’efforçant d’administrer les zones sous son contrôle.
Poster un Commentaire