Bahreïn : L’opposant Cheikh Ali Salmane maintenu en détention

salmane-cheikh-en-detentionLa demande de libération de Cheikh Ali Salmane a été rejetée mercredi par un tribunal de Bahreïn. Accusé de complot contre le régime, ce leader de l’opposition chiite demeurera en détention jusqu’à la prochaine audience fixée au 25 mars.

D’après la description d’une source judiciaire, c’est vêtu en tenue de dignitaire chiite (longue robe et chapeau blancs) que Cheikh Ali Salmane, 49 ans, a comparu devant le tribunal. Il était accompagné de sept avocats, qui ont plaidé en vain, en faveur de sa libération. La Cour a également refusé une autre demande du comité de défense du chef de l’opposition chiite. Ces avocats souhaitaient que le ministre bahreïni de l’Intérieur ainsi que le responsable de la Sécurité passent à la barre en tant que témoins, demande qui ne leur pas été accordée. Cette audience, à laquelle certains diplomates étrangers ont pris part, s’est déroulée dans des conditions de sécurité très strictes. Le tribunal s’est contenté d’indiquer qu’il allait prendre connaissance d’enregistrements de certains discours de Cheikh Ali Salmane sélectionnés par le parquet à l’occasion de sa prochaine séance.

Comme il fallait s’y attendre, le mouvement Al-Wifaq, dont l’opposant emprisonné est le président, a réagi en dénonçant le maintien en détention de Cheikh Ali Salmane . De l’avis de cette formation politique, le procès de son leader reflète « une escalade dans la répression contre le peuple de Bahreïn et un approfondissement de la crise politique » dans ce royaume. Preuve du mécontentement des partisans de Cheikh Ali Salmane,et selon un communiqué d’Al-Wifaq, des manifestations dénonçant ce procès ont eu lieu mardi dans plusieurs villages à majorité chiite.

Depuis le 28 décembre dernier, l’opposant Cheikh Ali Salmane, qui clame toujours son innocence, se trouve derrière les barreaux. Accusé d’« incitation à un changement du régime par la force », cet opposant affirme qu’il a toujours milité pacifiquement pour des réformes politiques.