Le colonel Ali Al-Hassi, porte-parole des gardes des installations pétrolières, a rapporté mardi la prise de contrôle par des islamistes radicaux de deux champs pétroliers situés dans le centre du pays.
Il s’agit des sites d’Al-Bahi et Al-Mabrouk, exploités par une coentreprise dirigée par la NOC (Compagnie libyenne de pétrole), dans laquelle le groupe français Total détient des parts. Ils sont situés à quelque 200 kilomètres au sud de Syrte, et à 500 kilomètres à l’est de Tripoli et n’étaient pas exploités depuis plusieurs semaines suite aux violences et au fonctionnement au ralenti des terminaux d’exportation. Le personnel de ces deux sites avait déjà été évacué après une première attaque au début du mois de février qui avait fait au moins 11 morts. Cet assaut avait également été attribué par les gardes des installations pétrolières, à des islamistes radicaux en dépit du fait qu’il n’avait pas été officiellement revendiqué. Selon le colonel Al-Hassi, les extrémistes seraient en train de poursuivre leur progression pour prendre le champ d’Al-Dahra, que les gardes chargés de surveiller ont déserté, faute de munitions.
Les combats autour des installations pétrolières de Libye durent maintenant depuis plusieurs semaines et affectent durement la production pétrolière du pays. Elle est passée de plus de 1.5 million de barils/jour avant la révolte de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi à 350 000 b/j décembre dernier. C’est à cette date que les combats pour le contrôle de la manne pétrolière ont pris une ampleur sans précédent, quand Fajr Libya, une coalition de milices qui s’étaient emparés de la capitale en août 2014, a lancé une offensive meurtrière pour s’emparer des terminaux pétroliers situés à l’est du pays.
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