Subrahmanyan Jaishankar, le numéro deux de la diplomatie indienne, s’est entretenu mardi à Islamabad avec son homologue pakistanais Aizaz Ahmed Chaudhry, dans ce qui représente les premiers pourparlers depuis près d’un an entre responsables de haut rang des deux pays, puissances nucléaires aux relations tendues.
Le dernier dialogue de haut niveau entre les deux pays remontait à mai dernier quand le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif s’était rendu à New Delhi pour assister à la prestation de serment de son homologue indien Narendra Modi. Le contenu des pourparlers n’a pas été détaillé, que ce soit du côté pakistanais ou indien. Mais la porte-parole de la diplomatie pakistanaise Tasnim Aslam avait suggéré qu’ils pourraient porter sur le Cachemire, région stratégique que se disputent les deux pays, le commerce bilatéral et les mesures pour restaurer la confiance entre les deux pays.
Au terme, des pourparlers, Aiazaz Ahmed Chaudry a jugé le dialogue positif, confirmant la volonté des deux pays à travailler ensemble et à améliorer leur coopération bilatérale. Son homologue indien a ajouté avoir fait part aux autorités pakistanaises des préoccupations connues de son pays quant au terrorisme transfrontalier, incluant les attentats de Bombay en 2008 qui avaient fait 166 morts.
Hormis le Cachemire, la question sécuritaire est une autre cause de différend entre les deux pays et les attentats de Bombay en 2008 en sont une parfaite illustration. New Delhi accuse les combattants du LeT (Laskhar-e-Taïba), la branche militaire de la JuD (Jamaat-ud-Dawaa), une organisation très populaire au Pakistan quoi que figurant sur la liste noire américaine des entités terroristes, d’être à l’origine de cette attaque. New Delhi exige également l’extradition en Inde ou le jugement sans attente par un tribunal compétent, du cerveau présumé de cette attaque, le Pakistanais Zaki ur-Rehman, actuellement maintenu en détention en banlieue d’Islamabad.
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