Au Koweït, les forces de l’ordre ont dispersé violemment lundi des manifestants réunis en centaines pour exiger la libération de certains opposants condamnés par la justice à des peines de prison et réclamer la mise en place de réformes démocratiques. Ces contestataires militaient également pour la dissolution du Parlement et la suppression de la loi électorale.
Environ 500 personnes s’étaient rassemblées devant le Parlement koweitien pour la troisième semaine consécutive pour manifester contre la peine infligée par la justice à Moussallam al-Barrak, leader de l’opposition condamné à deux ans de prison. Si les deux précédentes manifestations se sont déroulées sans intervention policière, cela n’a pas été le cas pour celle de lundi.Les éléments des forces de l’ordre ont utilisé leurs bâtons alors que les manifestants s’avançaient vers le Parlement. D’après des informations d’une organisation locale de défense des droits humains postées sur Twitter, plusieurs personnes ont été blessées et d’autres interpellées
Depuis 2012 des rassemblements auxquels avaient pris part des dizaines de milliers de personnes à la suite du Printemps arabe, le pouvoir koweitien réprime l’opposition. Plusieurs personnalités de cette dernière famille politique ont été déférées devant la justice et condamnées à de lourdes peines. Ces derniers mois, de nombreux activistes koweitiens ont été condamnés à des peines d’emprisonnement pour insulte à l’émir. Et, au cours de la même période, les autorités ont décidé de retirer la nationalité koweitienne à plusieurs ténors de l’opposition, ce qui a été décrié par plusieurs groupes de défense des droits de l’Homme.
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