La plupart des grandes institutions bancaires de Chine ont présenté des résultats financiers qui tendent à prouver que l’âge d’or des banques chinoises serait révolu, suite au ralentissement économique et aux difficultés que connaissent les secteurs industriel et immobilier.
La plus grande banque au monde ICBC (Banque industrielle et commerciale de Chine) a présenté jeudi des profits en hausse de 5% sur un an pour l’année 2014 à presque 41 milliards d’euros. Contrairement à ce qu’il pourrait suggérer, ce chiffre massif est une déception vu l’augmentation d’un peu plus de 10% des profits de la banque en 2013. Dans des proportions variables, la tendance est la même dans toutes les banques du pays comme la Bank of China ou l’Agricultural Bank. L’une des principales raisons à cette situation est la dégradation de la qualité des prêts des banques ,avec par exemple dans le cas d’ICBC, une augmentation de 48% sur un an des provisions pour prêts non performants, une augmentation supérieure à tout ce qu’avait anticipée la plupart des analystes.
Les banques chinoises affichent des défauts de paiement à la hausse, minés par des surcapacités de production accumulées pendant les dernières années. L’évolution du paysage représente une difficulté supplémentaire.La Banque centrale a libéralisé partiellement les taux de crédit et Pékin promet de faire de même, relativement à brève échéance, sur les taux de dépôts. Or, l’encadrement de ces taux était la mesure qui épargnait les banques chinoises de la concurrence.
Toutefois, les banques chinoises sont encore loin du déclin. Selon les autorités centrales, malgré la déception indéniable, le président d’ICBC a fait remarquer que la performance de sa banque en 2014 s’alignait avec la période de croissance plus modérée dans laquelle le pays est entré.
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