L’agence officielle Irna a rapport mardi la mort de huit militaires iraniens, tués dans l’extrême sud-est de l’Iran, près de la frontière pakistanaise. Ces décès sont dus à une attaque menée par des « terroristes armés » qui se seraient ensuite enfuis au Pakistan.
Irna se base sur les déclarations d’Ali Asghar Mirshekari, le vice-gouverneur de la province du Sistan-Balouchistan. L’attaque se serait produite lundi soir dans la région de Negur et considérée comme la plus meurtrière menée par des « rebelles » dans la région, depuis octobre 2013. Selon les médias iraniens, l’attaque a été revendiquée par le groupe extrémiste sunnite Jaish-ul Adl (Armée de la justice), qui s’était déjà rendu coupable en octobre 2013 d’une attaque dans la même région contre un poste-frontière iranien qui avait fait 14 morts. Cette attaque survient après l’annonce du démantèlement d’un « groupe terroriste » dans la région de Ghasr-Ghand et Nikshahr, à une centaine de kilomètres au nord de Negur.
Les autorités iraniennes utilisent habituellement le terme de « terroristes » pour désigner les groupes de rebelles sunnites actifs dans la zone du Sistan-Balouchistan où réside une importante communauté sunnite dans un pays à majorité chiite, devenu fréquemment le théâtre d’accrochages. En février 2014, cinq militaires iraniens ont été enlevés à la frontière par Jaish-ul Adl. L’un d’eux avait été exécuté et les autres libérés après deux mois de captivité. En octobre, trois membres des forces de l’ordre ont été assassinés par des rebelles armés dans la même zone. Et en fin décembre, trois militaires iraniens ont été tués par des rebelles dans la région de Saravan, toujours dans la même province.
Les assaillants s’infiltrent généralement par le Pakistan. Ces attaques sont sources de tensions entre les deux pays, l’Iran accusant régulièrement le Pakistan de ne pas agir avec fermeté contre les rebelles sunnites qui mènent des attaques contre son territoire.
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