L’armée irakienne a exhumé les dépouilles de 47 personnes de onze fosses communes découvertes à Tikrit (nord de l’Irak). Nombre de cadavres resteraient encore sous terre. Ces personnes ont probablement été exécutées par les éléments du groupe Etat Islamique (EI).
Le 31 mars dernier, les forces irakiennes ont repris le contrôle de Tikrit. Cette ville stratégique située à 160 km au nord de la capitale, Bagdad, était tombée entre les mains de l’organisation de Daech depuis juin dernier lors du lancement de sa vaste offensive dans ce pays.
L’armée irakienne, une fois entrée dans Tikrit, a ainsi découvert pas moins de onze fosses communes. Selon Kamel Amine, porte-parole du ministère irakien des Droits de l’Homme, « le nombre de cadavres exhumés jusqu’à présent est de 47 », avant d’indiquer que ce chiffre pourrait aller croissant. La même source a affirmé que ces dépouilles pourraient être celles des recrues abattues lors du massacre de Speicher, du nom d’une base militaire située à l’extrémité nord de Tikrit. Cette base a été la cible d’un assaut de l’EI en juin dernier au cours duquel les insurgés avaient enlevé puis tué des centaines de recrues, majoritairement chiites. Toutefois, il faudra d’abord effectuer des analyses ADN pour certifier qu’il s’agit bel et bien des cadavres de ces recrues.
Après avoir pris le contrôle de Tikrit à l’EI, l’armée irakienne a signé son succès le plus probant face aux djihadistes depuis qu’elle a entamé des missions visant à reprendre du terrain aux insurgés. Lors de ces opérations les forces irakiennes s’étaient repliées et dispersées au cours des premières semaines de l’offensive de Daech.
Poster un Commentaire