Le ministre saoudien de l’Intérieur a annoncé mardi à Ryad la décapitation au sabre d’une ressortissante indonésienne suite à sa condamnation pour le meurtre d’une Saoudienne.
Selon un communiqué du ministère de tutelle relayé par l’agence officielle SPA, la justice saoudienne a reconnu la domestique indonésienne Sitti Zeineb coupable d’avoir tué la Saoudienne Nora al-Morawba « à coups de couteau, en la frappant à la tête et en l’aspergeant d’eau chaude et de pesticides ». D’après des informations émanant des médias locaux, Nora al-Morawba n’était personne d’autre que la patronne de Sitti Zeineb. Cette dernière a été décapitée à Médine. Avec cette décapitation, l’Arabie Saoudite atteint un nombre de 60 exécutions depuis début 2015, d’après un décompte effectué par l’AFP.
En tout cas, cette dernière exécution ne semble pas passer pour Amnesty International, qui l’a dénoncée nonobstant les soupçons d’éventuels troubles mentaux chez l’accusée. Selon cette ONG internationale de défense des Droits de l’Homme, certaines sources indonésiennes ont rapporté que la domestique a tué sa patronne parce que celle-ci la maltraitait. Pour Philippe Luther, directeur d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, « imposer la peine capitale à une personne soupçonnée d’avoir des troubles mentaux et la mettre à exécution témoignent d’un manque d’humanité ». La même ONG a indiqué que l’accusée « n’avait aucune représentation légale et n’avait pas eu accès à un représentant consulaire durant l’interrogatoire de la police lorsqu’elle avait fait des +aveux+ ».
Selon le journal indonésien Kompas, ce meurtre remonte à 1999. Mais, la domestique indonésienne n’a pas été exécutée en attendant que les fils de sa victime deviennent majeurs. A ce moment, la législation leur donne le droit de pardonner à l’accusée, de lui exiger une compensation financière, de demander son exécution ou carrément d’y renoncer.
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