En l’espace d’une journée, des centaines de migrants ont atteint les côtes de l’île italienne de Lampedusa. Du samedi 13 au matin du dimanche 14 Août, environs 1 600 arrivées de ces personnes originaires du Maghreb et de l’Afrique Subsaharienne ont été dénombrées.
Des mois après le départ de Ben Ali en Tunisie (14 Janvier dernier) ou encore des premières contestations à l’endroit de Kadhafi, alors un mois plus tard, évènements qui avaient entraîné un exode massif des populations touchées vers l’Europe et, en particulier, Lampedusa en Italie, le phénomène continue de plus belle. Ainsi, hier et avant-hier, entassés dans une dizaine d’embarcations de fortune, un millier de migrants accostait en Europe. Du nombre de ceux-ci figuraient une centaine de femmes, quarante enfants et 3 nouveau-nés. Comme si cela ne suffisait pas, les gardes-côtes italiens prévoyaient déjà d’autres arrivées, apercevant, notamment, deux barques avec, chacune, plus de 100 personnes à bord.
Avec le conflit qui se prolonge en Lybie, le phénomène est loin de s’interrompre. Pourtant, à constater les nombreuses noyades qui surviennent lors de ces traversées périlleuses, il est urgent de les enrayer. En effet, selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), pas moins de 1500 migrants ayant tenté de fuir les combats entamés depuis la mi-mars en Lybie par la Méditerranée ont disparu. Et, tout récemment, le 1er Août dernier, 25 corps ont été retrouvés sans vie dans la salle des machines d’un navire d’immigrés libyens ; les victimes se seraient asphyxiées. 3 jours plus tard, le 4 Août, plus de 100 personnes provenant du même pays étaient découvertes mortes de faim dans un bateau sur les côtes de Lampedusa. Malheureusement, cette série macabre risque de se poursuivre.
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