Le site d’informations turc Debkafile et le quotidien turc Hurriyet ont fait part d’un ultimatum de deux semaines adressé par la Turquie à la Syrie pour mettre un terme à la révolte populaire et entamer les réformes institutionnelles réclamées par les manifestants. Passé ce délai, Ankara envisagerait une intervention militaire en Syrie. L’information n’a pas été confirmée par les officiels turcs.
Le message, sous forme de lettre écrite par le Président turc Abdullah Gul, aurait été transmis lors de la rencontre de six heures en début de semaine dernière entre le président syrien Bachar Al-Assad et le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. Dans cette lettre, le Président turc déclare la Turquie prête à mettre un terme au rôle de médiateur qu’elle joue tant bien que mal jusqu’alors entre la Syrie et les nations occidentales en cas d’obstination du régime syrien à poursuivre la répression violente des manifestations. L’ultimatum de la Turquie à la Syrie bénéficie du soutien des Etats-Unis qui seraient disposés à intervenir militairement en Syrie. Vendredi dernier, le gouvernement turc a dépêché officiers réservistes à la frontière syrienne pour gérer l’afflux de réfugiés.
Sur le terrain, rien n’a, depuis la rencontre les officiels des deux pays, indiqué que la Syrie prête une oreille plus attentive à ces dernières recommandations qu’à toutes celles qui ont précédé. En effet, les violences n’ont pas baissé d’intensité. Au contraire des milliers de personnes étaient encore dans les rues de Homs, Hama, Damas, deir Al-Zour, Alepp et Idlib vendredi dernier. Et une vingtaine de manifestants auraient perdu la vie dans les violences qui en ont découlé.
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