La France serait en train d’œuvrer pour la formation d’une coalition internationale en prévision d’une intervention militaire en Libye pour stopper la progression de l’organisation Daech dans le pays.
Au cours des dernières semaines, des sources proches du département français de la Défense ont laissé entendre qu’une action militaire pourrait être initiée dans les six prochains mois, voire avant le printemps, pour éradiquer le « cancer Daech et ses métastases libyennes ».
Bien que l’Etat-major des armées (EMA) reste logiquement fort discret sur les plans de campagne qui s’élaborent, l’urgence d’une intervention militaire contre l’organisation djihadiste en Libye ne peut plus être remise en question.
Des vols de reconnaissance ont corroboré la poussée de Daech depuis les rivages de Syrte vers les sites pétroliers et la zone des trafics transfrontaliers du Sud. La disposition de Paris en faveur d’une intervention militaire en Libye est confortée par son soutien à l’entente des parties rivales libyennes, négociée sous l’égide des Nations unies, qui faciliterait une intervention militaire étrangère dans le pays.
Les Libyens sont pour le moment divisés sur le principe d’une intervention militaire étrangère dans le pays. Mais de nombreux pays européens, préoccupés par la situation sécuritaire en Libye, entre l’expansion de l’Etat islamique à quelques centaines de kilomètres des côtes européennes et le basculement en Libye de djihadistes venus du Levant, mais aussi du Yémen et du Soudan, de la menace de Touaregs et de tribus du Sud, sont, comme la France, sur le pied de guerre.
L’Italie, qui a mené ces derniers mois, une action diplomatique incisive pour contribuer à sortir les négociations inter libyennes de l’impasse, a mis ses bases militaires à disposition et pourrait envoyer en Libye des carabiniers et des forces spécialisées. Le Premier ministre britannique David Cameron se dit lui aussi, prêt à déployer des troupes en Libye, à la demande de Tripoli pour lutter contre l’avance de Daech.
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