L’armée irakienne est parvenue à entrer mardi, dans le centre de la ville de Ramadi, une action qui constituait une priorité pour le gouvernement irakien dans son combat contre l’organisation de l’Etat Islamique (EI).
« Nous sommes entrés dans le centre de Ramadi depuis plusieurs fronts et nous avons commencé à purger les quartiers résidentiels », a indiqué Sabah al-Nomane, le porte-parole des services de lutte antiterroriste irakiens. Et d’ajouter : « la ville sera totalement nettoyée dans les prochaines 72 heures ». Le même responsable a fait savoir, par la suite, que l’armée irakienne avançait « sans grande résistance, sauf de la part de snipers et de kamikazes ».
Pour rappel, le ministre irakien de la Défense, Khaled al-Obaidi avait déclaré samedi dernier, que Ramadi serait totalement reconquise avant fin 2015. Distante d’une centaine de kilomètres à l’ouest de la capitale irakienne, Bagdad, cette ville, qui est le chef-lieu de la province essentiellement sunnite d’Al-Anbar, était tombée entre les mains des djihadistes en mai dernier. En réaction, les forces loyalistes ont tenté, à maintes reprises et avec le soutien de la coalition internationale antidjihadiste, d’en reprendre le contrôle. Leurs efforts semblent enfin avoir payé. La chaîne de télévision officielle Iraqiya a diffusé des images montrant des militaires en patrouille dans des allées vides et s’introduisant avec prudence dans des maisons pour rechercher d’éventuels engins piégés abandonnés par les insurgés ou ramasser des armes ou des munitions laissées dans les positions du groupe djihadiste.
Selon des estimations avancées la semaine dernière par des autorités militaires irakiennes, Ramadi ne comptait pas plus de 300 éléments de l’EI.
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