Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri s’était rendu dimanche en Israël, pour une visite officielle, la première d’un chef de la diplomatie égyptien dans l’Etat hébreu depuis 9 ans.
Le ministre égyptien a pour mission de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes. Pour l’Egypte, le règlement du conflit israélo-palestinien aurait «un impact significatif et considérable sur la situation globale dans la région du Moyen-Orient», une situation en constante détérioration sur le terrain, principalement avec la vague de violences qui secoue les Territoires palestiniens, Israël et Jérusalem depuis début octobre. Fin juin, Sameh Choukri s’était rendu à Ramallah en Cisjordanie, siège de l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, pour y rencontrer des responsables palestiniens.
En mai dernier, le président égyptien avait proposé d’aider à relancer le processus de paix israélo-palestinien qui est au point mort depuis plus de deux ans. Le Caire avait annoncé que Sameh Choukri devait étudier avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu des «mesures de confiance» à entreprendre afin de « créer un environnement favorable à la reprise des négociations directes » entre les deux parties « dans le but de parvenir à une solution durable et juste ».
La radio publique israélienne a laissé entendre que la venue du chef de la diplomatie égyptien en Israël préparerait une visite de Benjamin Netanyahu au Caire.
Avec cette visite de haut niveau, l’Egypte reprend le rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, qu’elle a joué à de nombreuses reprises par le passé. L’Egypte a été en 1979, le premier pays arabe, l’un des deux seuls à ce jour avec la Jordanie, à avoir signé un accord de paix avec Israël.
L’Egypte et Israël coopèrent également au niveau du renseignement, notamment pour lutter contre les groupes djihadistes, dont l’Etat islamique. Mais les relations entre les deux pays demeurent un sujet sensible chez l’opinion publique et les médias égyptiens.
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