Le chef de la diplomatie indienne est arrivé hier mardi à Washington. Officiellement destinée à « des discussion bilatérales étendues », cette visite intervient après l’attaque la semaine dernière au Kansas dans laquelle un ressortissant indien a été tué.
Subrahmanyam Jaishankar est le plus haut responsable indien à se rendre aux Etats-Unis depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Si, d’après les médias indiens, il devrait profiter de l’occasion pour aborder avec ses interlocuteurs américains les restrictions envisagées sur le visa H-1B, principal permis de travail sur le sol américain et passerelle pour de nombreux Indiens vers la Silicon Valley, cette visite peut difficilement être dissociée du fait divers de la semaine dernière. Mercredi, Adam W. Purinton, un vétéran de la Navy âgé de 51 ans, a tiré sur deux ingénieurs indiens dans un bar de la banlieue de Kansas City, dans le centre des Etats-Unis. Srinivas Kuchibhotla, 32 ans, a été tué. D’après des témoignages recueillis, le tireur présumé s’est vanté d’avoir tué « deux Iraniens » avant d’être appréhendé par la police.
Ce meurtre, qui n’a été condamné que tardivement par la Maison Blanche hier mardi, est survenu dans un contexte tendu aux Etats-Unis, qui connaissent une hausse des délits racistes. Le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer a qualifié « d’absurde » l’idée qu’il existait un lien entre l’augmentation des délits racistes et antisémites ces derniers mois et la rhétorique de Donald Trump sur l’immigration. Etant donné que des milliers d’Indiens se rendent chaque année aux Etats-Unis pour y travailler ou y étudier, le chef de la diplomatie indienne devrait logiquement demander des assurances pour la sécurité de ses compatriotes.
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