Le président iranien Hassan Rohani entame vraisemblablement son second mandat sous de plus mauvais auspices en raison de la tension crescendo qui prévaut entre son pays et les Etats-Unis qui viennent d’adopter de nouvelles sanctions contre la République islamique qui de son côté, menace de répliquer avec des mesures de rétorsion.
Le Guide suprême de la République islamique d’Iran a approuvé lors d’une cérémonie hier jeudi, l’élection en mai dernier, d’Hassan Rohani. Cette étape formelle est nécessaire pour le début du second et dernier mandat du président modéré qui doit prêter serment demain samedi, devant le Parlement.
Ce second mandat ne s’annonce pas de tout repos. Le président américain Donald Trump vient de promulguer de nouvelles sanctions économiques votées par le Congrès américain.
Les nouvelles sanctions visent particulièrement les Gardiens de la révolution, le bras armé de Téhéran, la situation des droits de l’Homme et le soutien de l’Iran à des groupes, dont le Hezbollah libanais, considérés par Washington comme étant des organisations terroristes.
Pour sa part, Téhéran estime que les nouvelles sanctions américaines sont une violation de l’accord nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances occidentales.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Aragchi a déclaré que le parlement était en train de finaliser sa propre loi en réaction à la loi américaine.
Mais Hassan Rohani est également critiqué à intérieur même de son pays. Les conservateurs lui reprochent d’avoir fait trop de concessions aux grandes puissances occidentales et de ne pas avoir écouté leurs mises en garde contre les Etats-Unis, ennemi juré de l’Iran.
Le président Rohani, qui a fait de l’amélioration de la situation économique et du niveau de vie des Iraniens ainsi que de «la garantie de l’égalité devant la loi» ses deux priorités, peut pourtant s’appuyer sur un bilan encourageant.
La reprise des exportations a renfloué les caisses de l’Etat, le pays a renoué avec la croissance et l’inflation a été ramenée de plus de 40% à moins de 10%, en moins de quatre ans.
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