Ahed Tamimi, l’adolescente palestinienne filmée en train de frapper et de donner des coups de pied à deux soldats israéliens, a été condamnée ce mercredi, à 8 mois de prison par un tribunal militaire israélien.
Cette condamnation de la jeune palestinienne de Cisjordanie, qui est devenue l’icône de la cause palestinienne, est le fruit d’un accord trouvé avec le procureur, et accepté par les juges du tribunal militaire qui jugeait la jeune fille à huis-clos.
Après l’abandon de huit charges retenues contre elle, Ahed Tamimi a accepté de plaider coupable pour quatre des 12 charges retenues à l’origine contre elle, dont agression, incitation et obstruction à la mission des soldats, contre une peine raccourcie à 8 mois de prison.
La cour prenant en compte la peine carcérale que la jeune fille a déjà purgée en détention provisoire, Ahed Tamimi retrouvera donc dès cet été sa liberté. Sa peine de prison est assortie d’une amende d’environ 1.200 euros.
La vidéo montrant Ahed Tamimi en train de rouer de coups deux soldats israéliens, tournée avec un Smartphone le 15 décembre devant la maison de la jeune fille à Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée, a été fortement médiatisée et a fait le buzz sur les réseaux sociaux au point de devenir une icône de la lutte palestinienne contre l’occupant sioniste.
Etant donné l’importance qu’a prise cette affaire, un accord entre la défense et l’accusation n’était pas l’issue qui recueillait le plus de pronostics. Pour beaucoup d’Israéliens, il s’agissait d’un procès pour l’exemple.
Mais le procès était également très suivi par les Palestiniens et la communauté internationale, dont les organisations de défense des droits de l’homme, qui dénoncent souvent un système israélien de justice militaire caractérisé par la détention préventive prolongée, un mauvais traitement des enfants mineurs et des simulacres de procès.
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