Les autorités iraniennes ont déclaré privilégier la piste séparatiste arabe après l’attaque ayant fait 24 morts, commise samedi contre une parade militaire organisée à l’occasion de la Journée nationale des forces armées célébrée tous les ans, le jour de l’anniversaire du début de la guerre contre l’Irak.
Avant de s’envoler pour New-York où il participera à l’Assemblée générale des Nations unies, le président iranien Hassan Rohani a attribué la responsabilité de l’attaque au Front populaire et démocratique des Arabes d’Ahvaz (FPDAA) assurant que le groupe était soutenu par «un des pays de la rive sud du Golfe persique», ainsi que par les Etats-Unis.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué samedi les diplomates représentant le Danemark, le Royaume-Uni et les Pays-Bas à Téhéran, pour leur faire part des « fortes protestations de la République islamique contre le fait que leurs pays respectifs abritent certains membres du groupe terroriste ayant perpétré l’attaque» d’Ahvaz.
Le groupe djihadiste Etat islamique avait pourtant revendiqué l’attentat mais les autorités iraniennes ne semblent pas prendre cette revendication au sérieux.
Samedi, un commando de quatre hommes a ouvert le feu à l’arme automatique sur un défilé militaire et la foule de spectateurs, à Ahvaz, dans le sud-ouest du pays, avant d’être abattus.
Selon le dernier bilan des autorités locales revu à la baisse, 24 personnes ont perdu la vie et 60 autres ont été blessées. Ahvaz est la capitale du Khouzestan, une province pétrolifère du sud-ouest de l’Iran majoritairement peuplée d’Arabes, qui a été dévastée par la guerre entre l’Irak et l’Iran entre 1980 et 1988. Des troubles émanant de la minorité arabe y sont signalés de manière sporadique.
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