A la faveur d’une visite hier lundi à Ryad, du président russe Vladimir Poutine, la première en douze ans, la Russie et l’Arabie saoudite ont signé une vingtaine d’accords et de contrats.
Les deux pays ont surtout scellé leur entente pétrolière par la signature de la «charte OPEP+», un texte qui officialise l’alliance pétrolière conclue il y a trois ans, pour soutenir les cours mondiaux du brut à travers la baisse de la production pétrolière au sein du cartel.
Ce document vise à renforcer la coopération et soutenir davantage la stabilité sur les marchés pétroliers. La Russie et l’Arabie saoudite prônent également une coopération renforcée tous azimuts, une volonté matérialisée par la signature de nombreux contrats prévoyant des investissements pour des milliards de dollars, qui vont de l’espace à l’agriculture, en passant par la culture, la santé, ou encore les hautes technologies, signés à l’issue de pourparlers entre Vladimir Poutine et le roi Salmane.
L’«OPEP +» est l’appellation de l’organisation qui rassemble les 14 pays du cartel et dix pays non-membres. La signature d’une charte OPEP + est une façon de sceller publiquement l’alliance pétrolière entre l’Arabie saoudite et la Russie.
Le rapprochement entre les deux pay remonte à fin 2016 lorsque l’Arabie saoudite s’est rendue compte qu’elle ne pouvait plus à elle seule, orienter les prix de l’or noir en diminuant sa production, face au déferlement de pétrole de schiste américain.
Ce rapprochement, marqué notamment par une visite historique en Russie du roi Salmane en octobre 2017, a abouti à un accord entre les membres de l’OPEP, menés par l’Arabie saoudite, et 11 pays hors OPEP, menés par la Russie, pour diminuer collectivement la production de 1,8 million de barils par jour.
Cet accord a été renouvelé fin 2018 pour une baisse de 1,2 million de barils/j, et prolongé, à nouveau, jusqu’au mois de mars prochain. Le maintien de cette alliance concourt à la stabilisation des cours du pétrole sur le marché international.
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