Le quotidien britannique The Financial Times a révélé que tout ordinateur et logiciel fabriqué à l’extérieur de la Chine devra disparaître des institutions publiques chinoises d’ici les trois prochaines années.
Cette décision prend une connotation toute particulière au moment où la Chine et les Etats-Unis sont en pleine guerre commerciale et technologique, notamment en raison de l’interdiction du géant chinois Huawei sur le territoire américain.
La décision des autorités chinoises implique que les produits fabriqués par Microsoft, Dell et HP ne seront plus utilisés par le gouvernement chinois d’ici le 31 décembre 2022.
La firme de courtage China Securities estime que ces marques représentent plus de 30 millions d’ordinateurs. Le décret sera mis en œuvre de façon progressive, c’est-à-dire que 30% des machines seront échangées dans un premier temps en 2020, 50% l’année d’après et les 20% restants en 2022.
Mais si des géants technologiques locaux comme Lenovo, Huawei et Oppo, peuvent assurer le remplacement des appareils, c’est l’alternative aux logiciels d’entreprises américaines comme Microsoft ou Apple qui pourraient faire défaut en Chine.
Le gouvernement chinois a élaboré en 2015 le programme stratégique Made In China 2025, qui vise à faire du pays le leader mondial de la technologie, notamment dans les secteurs de la robotique, l’intelligence artificielle et l’énergie durable, et à devenir «technologiquement indépendant» de l’étranger.
Les Etats-Unis, plaque tournante mondiale de la technologie grâce aux géants de la Silicon Valley, seront bien évidemment les premières victimes de la stratégie des autorités chinoises.
Celle-ci apparaît alors comme une riposte à l’administration Trump qui a interdit à Huawei accusé d’espionnage industriel, de vendre des équipements de réseaux aux Etats-Unis en 2019 en plus d’interdire aux groupes américains de faire affaire avec le géant chinois.
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