Le Togo, havre forcé pour les migrants ouest-africains expulsés des États-Unis

Le sort de onze migrants ouest-africains expulsés des États-Unis et brièvement retenus au Ghana continue de susciter des interrogations, particulièrement au Togo, où au moins six d’entre eux auraient été renvoyés.

Selon l’avocat ghanéen Oliver Barker-Vormawor, qui représentait ces migrants, « au moins six se trouvent actuellement au Togo », sans précision sur leur nationalité. Les cinq autres pourraient également y avoir été transférés, mais aucune confirmation n’a pu être obtenue. Cette expulsion collective, intervenue durant le week-end, a conduit l’avocat à retirer sa demande d’injonction visant à bloquer leur renvoi, déposée quelques jours plus tôt devant la Haute Cour du Ghana.

Parmi les personnes concernées figuraient trois Togolais, ainsi que des Nigérians, Maliens, un Libérien et un Gambien. Leur arrivée à Lomé, confirmée par plusieurs sources, met en lumière la vulnérabilité du Togo dans la gestion des migrations forcées, alors que le pays n’a pas été associé aux procédures judiciaires en cours au Ghana.

L’affaire avait débuté lorsque l’avocat avait dénoncé, le 17 septembre, la « détention illégale » de ces migrants dans ce qu’il décrit comme un centre sous contrôle militaire ghanéen, dans des conditions opaques. La rapidité de leur expulsion a, selon lui, compromis le suivi judiciaire et soulève des questions sur la coopération sécuritaire régionale en matière de migration.

Pour Lomé, l’arrivée soudaine de ces migrants ouvre un dossier délicat : gérer le retour forcé de ses propres ressortissants tout en répondant aux critiques sur l’opacité du processus qui les a menés sur son territoire.

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