Côte d’Ivoire : La campagne électorale marquée par des attaques armées contre des leaders de l’opposition

À Abidjan, le climat politique se crispe à mesure que s’approche la présidentielle du 25 octobre 2025. Dans la nuit du 11 au 12 octobre, le domicile de Noël Akossi Bendjo, vice-président et coordinateur général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a été la cible d’une attaque armée. Le Parti des peuples africains (PPA-CI), formation de l’ancien président Laurent Gbagbo, allié du PDCI, a dénoncé dans un communiqué un « raid militaire » mené par des individus encagoulés, « lourdement armés » et se réclamant des forces de l’ordre.

Le PPA-CI a condamné « avec la plus grande fermeté » cet acte qu’il juge révélateur d’un « régime autoritaire et liberticide » et a exprimé sa solidarité à Noël Akossi Bendjo et à l’ensemble des cadres du PDCI. « Ces pratiques d’un autre âge montrent un pouvoir à bout de souffle », accuse encore le parti.

Dans le même temps, le Front populaire ivoirien (FPI) d’Affi N’Guessan a fait savoir que la résidence de son président avait été encerclée par des hommes armés. Deux incidents qui surviennent dans un contexte déjà tendu, marqué par l’invalidation des candidatures de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, figures de l’opposition.

La campagne électorale, ouverte le 10 octobre, s’accompagne de multiples restrictions imposées aux partis adverses. Les marches du Front commun PPA-CI/PDCI ont été interdites à Abidjan, mais des manifestants ont tout de même défilé, entraînant l’arrestation de 237 personnes selon le ministère de l’Intérieur.

Malgré les appels du pouvoir au calme, l’opposition appelle à « poursuivre la résistance pacifique », promettant de marcher « sans peur, sans injure et sans violence ». Le scrutin s’annonce sous haute tension.

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