Un nouvel appel lancé depuis Entebbe, pour une solution intra-africaine à la Crise dans l’est de la RDC

A l’occasion d’un Sommet régional d’une journée tenu le dimanche 21 décembre à Entebbe en Ouganda, plusieurs hauts dirigeants d’Afrique orientale et australe ont insisté à nouveau, sur des solutions africaines à la crise secouant l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis fin 2024.

Le Sommet express d’Entebbe a réuni essentiellement des dirigeants et émissaires de divers pays. Ils ont planché sur la «dégradation rapide de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et ses répercussions sur la région des Grands Lacs».

La rencontre d’Entebbe a appelé à une «action d’envergure régionale pour résoudre la crise en République démocratique du Congo, ajoutant que les initiatives internationales devaient quant à elles jouer un rôle de soutien».

Au nom de ses pairs, le ministre d’Etat ougandais aux Affaires étrangères, John Mulimba a annoncé que les participants se sont accordés sur le fait que la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) doivent «prendre la tête des efforts de paix visant à endiguer l’escalade du conflit ».

«Nous avons convenu que, malgré l’existence d’initiatives comme les Processus de paix de Doha et de Washington, la région doit jouer un rôle de premier plan. Et quand nous parlons de la région, nous parlons de la CAE et de la SADC», a-t-il souligné.

Ces dirigeants d’Afrique de l’est et australe ont acté en outre «la publication d’un document révisé dans un délai de dix jours, ainsi que la convocation d’une réunion de suivi dans les deux semaines suivantes», afin d’intégrer le nouveau Cadre régional de paix proposé.

La diplomatie rwandaise a pris ses distances à l’égard du consensus d’Entebbe. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta, Kigali a tenu à signifier, via une déclaration publiée lors du Sommet de ce 21 décembre, qu’il n’était pas nécessaire d’établir de «nouveaux Mécanismes de paix», arguant que les cadres existants étaient suffisants pour résoudre ce conflit vieux de plusieurs décennies.

Vincent Biruta a réitéré dans ce sens, la préoccupation du Rwanda liée aux activités des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, un groupe dissident lié au génocide de 1994 contre les Tutsis) dans l’Est de la RDC.

«Ne pas régler cette question mine la confiance et continue à constituer une grave menace pour la sécurité régionale», a-t-il clairement averti, tout en renouvelant la confiance et l’adhésion de son pays aux Processus de paix de Doha et de Washington.

Les affrontements dans l’Est de la RDC qui se sont intensifiés depuis le début de décembre 2025, dans le sillage de présumées nouvelles victoires du groupe rebelle du M23 (Mouvement du 23 mars) contre les Forces armées de la RDC (FARDC).

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