A côté de ses thèmes phares qu’étaient le printemps arabe et l’importance croissante de l’espace Asie-Pacifique en politique internationale, la 48ème Conférence de Munich sur la Sécurité (MSC), qui s’est tenu du 3 au 5 février 2012, a également permis des discussions entre l’Otan et la Russie sur la défense antimissile européenne. Les débats n’ont malheureusement pas permis aux deux camps de trouver un terrain d’entente. Ce n’est donc pas pour cette fois que ce contentieux, datant du sommet Russie-Otan de Lisbonne en novembre 2010, sera résolu.
A cette date, si la mise en place d’un système de défense antimissile avait été approuvée par l’Alliance Atlantique et la fédération russe, les modalités de sa mise en place n’avaient pas pu être convenues. L’Otan proposait deux systèmes de défense antimissiles indépendants, mais coordonnées tandis que la Russie plaidait pour l’intégration des dispositifs des deux parties en un tout indivisible. Malheureusement, cette fois encore, aucun compromis n’a pu être trouvé.
A l’issue de la Conférence, l’Otan, par l’intermédiaire de son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen, a annoncé la poursuite du déploiement du système de défense antimissile en Europe, initié par les Etats-Unis et qui doit être finalisé entre 2015 et 2020, prétextant sa responsabilité de défense de la population. Les russes, par leur vice-premier ministre, Dmitri Rogozine, ont répondu par l’annonce de la poursuite de la mise sur pied en Russie d’un système de défense aérienne et spatiale pour prémunir le pays de toute menace de la part de l’Otan.
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