Du fait du passé colonial, la France a toujours été très présente en Afrique, surtout lorsqu’il s’agit des questions de financement et ce, par le biais de ses banques. Mais, actuellement, cela a tendance à changer.
En tout cas, des établissements financiers comme Crédit agricole, la Société Générale et BNP Paribas figurent toujours parmi les principales banques de l’Afrique francophone. Mais, à ouvrir un œil plus vigilant, leurs stratégies ne sont plus les mêmes qu’il y a quelques années. Cela est parfaitement compréhensible après la crise mondiale de 2008 et, surtout, la récente crise des dettes souveraines sur le Vieux Continent. A cause de cette dernière, les banques européennes sont contraintes d’épargner 235 milliards d’euros (310 milliards de dollars américains) en 2012. Une situation qui a sans doute des répercussions pour celles qui s’étendent au sud du Sahara à l’instar des banques françaises. Du fait de cette obligation de réduire leur activité, ces structures regardent émerger celles du continent ou des pays émergents, en toute impuissance. Mais, pas question de perdre la face : ainsi, dans le jargon technique, on parle de réorganisation stratégique, laquelle réside à opter pour les activités les plus bénéfiques et dans les principaux marchés (Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun).
A titre d’illustration, BNP Paribas a cédé cinq de ses filiales d’Afrique Noire (Gabon, Congo, Cameroun, Côte d’Ivoire et Sénégal) à la marocaine Attijariwafa Bank en 2010. Et, selon certaines indiscrétions, elle préparerait son départ de Tunisie et d’Algérie. De son côté, Crédit agricole axe ses activités sur l’Europe et la Méditerranée.
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