Après de longues négociations, un responsable du ministère tunisien de la Justice a annoncé la disposition du gouvernement tunisien d’autoriser l’extradition de Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, l’ancien Premier ministre de Mouammar Kadhafi vers la Libye où les autorités le réclament pour le juger. Mais toutes les réticences ne sont pas encore levées côté tunisien, notamment au niveau de la présidence qui continue à réclamer certaines garanties.
Deux demandes d’extradition pesaient sur l’ancien responsable libyen arrêté en septembre dans le sud de la Tunisie pour franchissement illégal de la frontière mais la présidence de la République, seule habilitée à signer un décret d’extradition, s’est toujours opposée à tout renvoi de l’ancien cadre en Libye malgré l’avis favorable de la justice du pays. C’est lors de la visite la semaine dernière en Tunisie d’Abdel Rahim al-Kib, le Premier ministre libyen, accompagné de plusieurs autres membres de son gouvernement qu’un accord de principe aurait été trouvé. Al-Baghdadi Al-Mahmoudi sera bien extradé vers la Libye, mais seulement deux à trois semaines après la présentation par la partie libyenne des garanties de respect des droits de la défense, des conditions d’incarcération et de respect de droit de l’homme.
Les avocats de l’ancien Premier ministre libyen ont immédiatement dénoncé cet accord, le qualifiant d’honteux. Ils craignent que, alors que selon eux l’heure est aux règlements de compte en Libye sans que les autorités ne soient en mesure de contrôler la situation, leur client ne soit jugé par ses ennemis.
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