Le Qatar, les Emirats Arabes Unis et Bahreïn ont lancé un appel à leurs ressortissants d’éviter la destination Liban en avançant comme raison les violences dans le pays qui, selon eux, ne serait plus en mesure de garantir leur sécurité.
La nouvelle a créé une vive agitation au sein de la classe dirigeante libanaise. Celle-ci s’explique à l’approche de la saison touristique quand on sait que le Liban tire près de 15% de son PIB (Produit Intérieur Brut) du tourisme et que, justement, plus de la moitié des touristes qui visitent le pays du Cèdre chaque année sont en provenance des pays du Golfe. Les autorités libanaises ont immédiatement réagi en affirmant que les craintes de ces monarchies du Golfe ne se justifiaient pas, les violences liées au conflit syrien qui avaient secoué la ville de Tripoli dans le nord du Liban ayant pris fin. Le ressortissant qatari suspecté d’être le financier d’un groupe extrémiste et dont l’arrestation avait lancé ces violences, a été libéré samedi et Atlan Mansour, le ministre libanais des Affaires étrangères, a été dépêché en toute urgence à Manama auprès de l’émir Hamad Ben Khalifa al-Thani pour le faire revenir sur sa décision.
Mais la tension est encore très vive dans le pays entre les partisans et les opposants au régime syrien. Le dernier exemple en date a eu lieu dans la nuit de dimanche à Beyrouth même, quand des partisans sunnites et des membres de partis politiques pro-syriens se sont affrontés dans des combats qui se sont soldés par 2 morts et une vingtaine de blessés.
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