Une série de messages électroniques et autres notes ont été rendus publics vendredi dernier par une commission sur le commerce de la Chambre des représentants. Ils révèlent des liens troublants entre l’administration Obama et de grandes sociétés pharmaceutiques autour du projet de réforme de la santé.
La collaboration serait des plus inhabituelles. La campagne médiatique menée par l’administration Obama sur ce projet, dont le coût s’est quand même élevé à 150 millions de dollars, s’est faite avec l’appui de grandes sociétés pharmaceutiques. Plus précisément avec le PhRMA (Pharmaceutical Research and Manufacturers of America), qui regroupe les plus importants groupes pharmaceutiques américains. A cinq mois des élections présidentielles, la révélation ne pouvait tomber plus mal pour le président américain candidat à sa propre succession. D’autant plus que la Cour suprême des Etats-Unis doit incessamment se prononcer sur l’avenir de cette loi sur la santé. La Maison-Blanche n’a évidemment pas tardé à réagir. Dan Pfeiffer, le directeur des communications de Barack Obama a rappelé dans une interview accordée au « New York Times » que le président n’avait caché sa volonté d’intégrer toutes les parties prenantes, y compris l’industrie pharmaceutique, à la question de la réforme.
A un niveau un peu moindre que l’économie ou les enjeux de la politique extérieure des Etats-Unis, la loi sur la réforme de la santé pourrait bien se révéler décisive pour la prochaine élection. Dès les premiers jours de sa présidence, et même avant, Barack Obama en avait fait l’une de ses mesures phares. Un camouflet dessus serait un échec dont il aurait beaucoup de mal à se relever.
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