Le ministre canadien de l’immigration, a annoncé hier lundi en conférence de presse des réformes du programme de recrutement de travailleurs étrangers temporaires. Ces réformes ont été présentées comme indispensables au vu des dérives constatés dans cette procédure.
Comme principales mesures pour les entreprises souhaitant passer par ce programme, Ottawa a annoncé une augmentation des frais de dossier, l’imposition du français et de l’anglais comme uniques exigences linguistiques pour le recrutement et des salaires inférieurs au maximum à 15% par rapport au taux pratiqué pour les canadiens. Le pouvoir fédéral augmente également son pouvoir de suspendre ces permis. Le nombre de visas accordés aux travailleurs étrangers temporaires a explosé après que le gouvernement canadien ait décidé de réduire le délai durant lequel l’employeur devait s’assurer qu’aucun canadien ne convenait à l’emploi visé avant de recruter à l’étranger ou encore de réduire le salaire de base des employés étrangers temporaires.
Entre l’année dernière où ils ont été introduits et maintenant, ces changements ont doublé le nombre de visas délivrés pour ce programme à 330 000 alors que le pays compte 1.4 million de chômeurs. Ils ont permis à ce que le programme, conçu au départ pour combler des pénuries sur le marché de l’emploi canadien, commence à provoqué des remplacements d’employés canadiens par des étrangers.
Après des polémiques soulevées par des affaires dans le secteur de la restauration, de l’industrie minière, des transports ou encore pus récemment dans le service informatique de la Banque Royale du Canada où des travailleurs étrangers avaient été préférés à des canadiens, le gouvernement avait promis des corrections dans ce sens. Il lui reste encore à trouver un juste milieu puisque le pays fait toujours face à une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans plusieurs domaines.
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