Malgré quelques signaux positifs décelés dans l’économie espagnole, le pays de Cervantès n’est pas encore sorti de l’auberge. Les banques espagnoles font état d’une hausse du niveau de risque d’impayé qui représente désormais 11,61% du total des crédits, soit 176 milliards d’euros.
Selon la Banque d’Espagne, il s’agit d’un nouveau record et ces créances douteuses se concentrent beaucoup plus dans le secteur de l’immobilier. Dès lors, l’indice de la vulnérabilité des banques espagnoles recommence à grimper. La confiance des places financières va une fois de plus en pâtir et cela risque de rendre encore plus difficile les emprunts espagnols. Depuis l’année dernière, l’Europe avait lancé un plan d’aide aux banques du pays pour éviter la dérive. Afin de canaliser l’aide européenne, Madrid avait mis en place une structure de défaisance surnommé Sareb. Cette dernière a déjà reçu une enveloppe de 41,3 milliards de dollars. L’arrivée de la Sareb avait été bénéfique pour le pays. En effet, elle avait permis d’absorber une partie des actifs toxiques de certaines banques nationalisées. Pour la première fois depuis près de 17 mois, le taux et le montant des créances douteuses s’étaient stabilisés. Cependant, l’instabilité du secteur immobilier a encore entraîné le rythme global. Les institutions européenne et le Fonds Monétaire International n’ont pas manqué de le rappeler dans leurs derniers rapports, le contexte économique de l’Espagne demeure délicat.
Ainsi les risques sur l’économie et sur le secteur financiers sont encore élevés. Cependant,une sortie est possible, et les recommandations globales n’ont pas changé.L’Espagne est appelé à corriger les déséquilibres de son économie par un assainissement budgétaire, une diminution de la dette privée et une révision à la baisse des coûts de l’immobilier.
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