Criblée de dettes et obligée de réduire son déficit budgétaire, l’Espagne a mis en vente une partie de son patrimoine public pour faire face à ces dépenses. Bien entendu, cette décision est loin de faire l’unanimité.
Environ 15 000 biens aussi différents les uns des autres constituent le patrimoine public espagnol désormais en vente : des parcs naturels à des terrains industriels, en passant par des palais, des champs ou des constructions historiques, le choix est varié. Pendant très longtemps, le gouvernement espagnol a évité ce dernier recours. Mais, il n’a apparemment plus le choix. Cette mesure combinée à des coupes dans les domaines de la santé et de l’éducation pourrait permettre à cet Etat, frappé de plein fouet par la crise, de souffler un peu. D’après certaines estimations, la partie du patrimoine public en vente devrait rapporter 40 milliards d’euros au trésor public d’ici 2015. Vraisemblablement, cette opération pourrait être plus rentable dans un autre contexte. Mais, la crise actuelle entraîne une forte réduction des prix, ce qui a d’ailleurs suscité certaines critiques à l’encontre de cette initiative.
Autre cause de grogne, c’est ce qui constitue le patrimoine public en vente. Le domaine de l’Almoraima en Andalousie, par exemple, est, sans doute, l’un des joyaux de cette opération : il s’agit de 14 000 hectares de verdure, dont la majeure partie entre dans le parc naturel de Los Alcornocales. Abritant une faune diversifiée de 200 espèces, cet endroit est unique en son genre sur le Vieux continent. C’est pourquoi beaucoup de voix se sont déjà élevées contre sa vente : plusieurs regroupements écologistes, entre autres, estiment qu’une privatisation entraînerait certainement des dommages irréversibles à ce patrimoine naturel.
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