« La communauté internationale, notamment occidentale, dans sa grande majorité, attend de la Turquie, une avancée vers la reconnaissance du génocide arménien de 1915. Mais Ankara peut toujours compter sur le soutien de l’Azerbaïdjan sur ce dossier », a déclaré Nazim Ibrahimov, le président du Comité d’Etat des Affaires de la diaspora. Il a affirmé que son pays soutient la Turquie sur la question arménienne, avant d’ajouter que la diaspora azérie de par le monde entier, s’est toujours opposée aux revendications des Arméniens.
Vendredi dernier, le président Azéri, Ilham Aliev, avait tenu à Prague, la capitale tchèque, un discours dans lequel il a fustigé une plainte déposée par les autorités arméniennes contre l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, compte tenu du fait qu’Ankara a fermé ses frontières avec l’Arménie. C’était à l’occasion d’une réunion du Partenariat oriental de l’UE. Le président azéri a notamment rappelé que quelques années auparavant, ce sont les Arméniens eux-mêmes qui s’étaient opposés à l’ouverture des archives, demandée par le Premier ministre turc, sur les tueries qui ont eu lieu dans leur pays durant la première guerre mondiale.
Pour Nazim Ibrahimov, ce discours favorable à la Turquie, n’est qu’une nouvelle preuve de l’engagement continu de l’Azerbaïdjan à défendre la position turque sur la question arménienne.
Malgré tout, il est à noter qu’entre la Turquie et l’Arménie, les relations s’améliorent peu à peu. Le 23 avril dernier, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait fait une déclaration sans précédent dans laquelle il avait présenté, pour la première fois, les condoléances de la Turquie aux descendants des victimes des événements de 1915 en Arménie. C’est ainsi que les deux pays ont signé en 2010 des protocoles d’accord prévoyant, entre autres, la réouverture progressive des frontières et la reprise des relations diplomatiques.
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