Des éléments du groupe Etat Islamique (EI) ont mené mercredi des attaques visant le centre de la ville de Ramadi et à proximité de la localité de Kirkouk. A en croire certains responsables, ces deux points stratégiques ont été défendus par l’armée irakienne et les forces kurdes.
En clair, les djihadistes ont, pour objectif, de contrôler l’ensemble de la province d’Al-Anbar, dont la ville de Ramadi est le chef-lieu. Limitrophe avec la Syrie,l’Arabie Saoudite et la Jordanie, cette région est quasi-totalement tombée entre les mains de l’EI. D’ailleurs, ces islamistes contrôlent même certains endroits dans la ville de Ramadi. Et, leur précédente attaque visant à arracher le centre-ville de cette localité remonte à vendredi dernier. Les affrontements y ont lieu à proximité du siège du gouvernement provincial. Selon le colonel de police Hamid Chandoukh, la mission des forces loyalistes consiste à défendre et de protéger le complexe gouvernemental.
Ces affrontements ont commencé après que l’armée et la police ont quitté le secteur d’Al-Hoz, qui s’étend du sud de Ramadi à son centre-ville. A ces combats prennent également part, en centaines, des membres des tribus pro-gouvernementales. Preuve de la détermination du camp loyaliste, le gouverneur de la province d’Al-Anbar, Ahmed al-Doulaimi, s’est exprimé à ce sujet à la télévision. « Si nous perdons Al-Anbar, nous perdrons l’Irak », a-t-il déclaré à partir d’Allemagne. Blessé par un tir d’obus en septembre dernier, il y reçoit actuellement des soins.
Pendant ce temps, les forces kurdes étaient opposées aux islamistes. D’après le commandant peshmerga Westa Rasul, ces derniers ont lancé une grande offensive à Kirkouk,province située à 240 km au nord de Bagdad avec, comme but, de « prendre les sites pétroliers ». Lors de cette attaque, les rebelles ont pris le contrôle d’un village situé à l’ouest de Kirkouk avant qu’il ne soit récupéré par les forces kurdes, soutenues par les frappes aériennes de la coalition internationale contre l’EI. Toutefois, au cours de ces combats, un policier et cinq peshmergas ont trouvé la mort tandis que 28 personnes ont été blessées, selon un bilan dressé par des officiers et un médecin.
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