Lundi dernier, l’amiral Michael Mullen, le chef d’état-major interarmées américain a reconnu lors d’une conférence de presse que la situation en Libye se trouvait dans une impasse. Lancée dans la foulée des révolutions tunisienne et égyptiennes qui ont été très rapides, l’insurrection libyenne patauge et Mouammar Kadhafi se cramponne au pouvoir.
Les combats se poursuivent donc, sans l’ombre d’une issue prochaine, politique ou militaire. Les nombreux raids de l’OTAN sur la capitale libyenne, la résidence du colonel Kadhafi et les centres de commandement de son armée, si ils ont considérablement affaibli l’armée loyaliste, ne permettent pas encore aux insurgés de prendre le dessus militairement. Même s’ils se rapprochent de Tripoli, de nombreux analystes militaires estiment que dans l’état actuel des choses, les insurgés n’ont pas les moyens de conquérir la capitale. Et pendant que la situation s’enlise, la situation humanitaire se dégrade de plus en plus dans le pays. L’ONU fait état de la précarité du secteur de la santé due au départ de milliers d’employés étrangers, de la hausse des prix alimentaires, des problèmes d’approvisionnement en carburant et de la réduction de la circulation de l’argent liquide.
Les ministres des Affaires étrangères britannique et français William Hague et Alain Juppé réunis à Londres ont réaffirmé leur ferme et commune volonté de mener cette guerre jusqu’au bout. Et le CNT (Conseil National de Transition), organe incarnant l’insurrection libyenne, vient d’accepter la proposition de laisser le colonel Kadhafi demeurer en Libye mais sous certaines conditions.
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