Les Etats-Unis sortent Cuba de leur liste noire

obama-castroBarack Obama a consenti mardi à rayer Cuba de la liste noire américaine des pays appuyant le terrorisme. C’est une des étapes majeures dans le processus de normalisation des relations diplomatiques entre les USA et Cuba.

Comme il fallait s’y attendre, La Havane a immédiatement réagi à la décision prise par le chef d’Etat américain : « le gouvernement de Cuba reconnaît la juste décision prise par le président des Etats-Unis de supprimer Cuba d’une liste sur laquelle il n’aurait jamais dû figurer », a déclaré la directrice générale en charge des USA au ministère cubain des Affaires étrangères. Il y a à peine quelques jours, les dirigeants américain et cubain ont échangé en tête-à-tête. Une rencontre historique, cela n’étant pas arrivé depuis 1961, date de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.

Il faut noter que Cuba avait posé ce retrait comme condition préalable à la normalisation avec les Etats-Unis. Afin d’y parvenir, les deux parties se sont retrouvées dans le cadre de deux sessions de pourparlers : la première a eu lieu en janvier à la Havane tandis que la seconde s’est déroulée le mois suivant à Washington. Ces discussions visent la réouverture des ambassades dans les deux capitales. Pour l’heure, Cuba et les Etats-Unis disposent de sections d’intérêts jouant le rôle de chancelleries, des institutions mises en place depuis 1977.

Devant le Congrès américain, Barack Obama avait dévoilé son « intention de supprimer » Cuba de la liste noire des pays soutenant le terrorisme. Comme argument, le président américain a affirmé que La Havane « n’a apporté aucun soutien au terrorisme international ces six derniers mois ». A présent, les élus américains disposent d’un délai de 45 jours pour s’opposer à ce projet. Dans ce cas, le dirigeant américain peut toujours exercer son droit de veto.