Chine : les retombées positives du ralentissement économique sur le climat

chine-flagLes experts en environnement ont constaté une amélioration nette de l’environnement en Chine, avec une diminution remarquée des taux de particules fines dans l’air de Pékin. Cette amélioration de l’environnement est attribuée à la politique des autorités du pays mais également au ralentissement de son économie.

Lors d’un accord signé avec les Etats-Unis en novembre 2014, la Chine s’est engagée à atteindre le maximum de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Et dans le cadre d’un autre engagement signé en prévision de la conférence sur le climat de paris de décembre prochain, le pays a promis d’augmenter de 20% la part des énergies non fossiles dans son bouquet énergétique d’ici la même année et de réduire son intensité carbone, la quantité de gaz carbonique émise par unité de Produit Intérieur Brut, de 60% à 65% sous les niveaux de 2005. Mais cette bonne volonté n’explique pas tout.

Outre son impact sur l’économie du pays, le ralentissement de l’industrie lourde, qui contribue à la pollution notoirement élevé de l’air, de l’eau et des sols dans le pays, se manifeste aussi par une diminution des importations de caoutchouc, minerai de fer et autres matières premières. L’an dernier, la consommation de charbon du pays, l’un des principaux vecteurs du changement climatique, a baissé pour la première fois depuis un siècle. Les experts en environnement attribuent au ralentissement de l’économie chinoise la principale raison de la stabilisation des émissions en 2014 malgré une croissance mondiale de 3%.

Certes, le gouvernement de Xi Jinping a pris de nombreux engagements pour lutter contre la pollution mais les experts s’attendent à ce que cette embellie du climat ne dure pas. Tout d’abord, l’économie chinoise ne devrait pas indéfiniment rester apathique. Ensuite, est toujours présent le risque de voir l’instabilité des marchés et de possibles répercussions en termes d’ordre public pousser les autorités du pays à recommencer à investir dans des secteurs très gourmands en carbone afin de créer des emplois.