L’AIEA estime que l’Iran ne cherche plus à se doter de l’arme nucléaire depuis 2009

aiea-iranL’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) a publié mercredi dernier à Vienne, un rapport qui révèle que la République islamique d’Iran a mené des activités liées au développement d’un engin explosif nucléaire avant fin 2003 et qu’aucune indication « crédible » ne suggérait qu’elle ait poursuivi de telles activités après 2009.

Hamid Reza Azizi, expert iranien de la politique régionale et des problèmes de l’Eurasie a déclaré que, suite à cette conclusion, son pays s’attendait à une clôture du dossier nucléaire et à une levée des sanctions internationales imposées à son pays.

L’AIEA estime que la série d’activités liées au développement d’un engin explosif nucléaire qui ont été menées avant fin 2003 n’ont pas dépassé le stade d’études de faisabilité et scientifiques, et l’acquisition de certaines compétences et capacités techniques.

Le porte-parole du Département d’Etat américain, Mark Toner a confirmé que les conclusions du rapport de l’AIEA correspondent bien aux données recueillies par les services de renseignement américains.

Le rapport de l’AIEA doit encore être examiné le 15 décembre par les gouverneurs de l’agence, selon une feuille de route adoptée en juillet à Vienne dans le cadre des négociations entre Téhéran et les grandes puissances. L’AIEA doit notamment décider s’il est ou non nécessaire de poursuivre son enquête sur la nature du programme nucléaire iranien.

De son côté, l’Iran a déjà annoncé qu’il considérait l’enquête de l’AIEA sur son programme nucléaire comme « close », ouvrant la voie à une mise en application de l’accord de Vienne sur son programme nucléaire. Celui-ci a été conclu en juillet dernier entre l’Iran et le groupe des P5+1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne, après plus d’une décennie de négociations.

En revanche Israël a immédiatement réagi à l’annonce de l’AIEA en appelant la communauté internationale à « approfondir » son enquête afin de déterminer « jusqu’à quel point le programme secret iranien a progressé et quel est son état actuel ».