Le Hezbollah accuse Israël de l’assassinat d’un de ses cadres en Syrie

Samir Kantar, personnalité remarquée du Hezbollah libanais incarcéré pendant près de 30 ans en Israël, a été tué samedi en Syrie, près de Damas, dans un raid aérien que le mouvement chiite attribue aux forces israéliennes.

Israël s’est félicité du décès du Libanais âgé de 54 ans, mais sans reconnaitre la responsabilité du raid qui a provoqué son décès.

Selon Al-Manar, la télévision du Hezbollah, Samir Kantar a été tué par quatre missiles longue potée, tirées par des avions israéliens, depuis l’espace aérien syrien. Le Libanais, lui-même druze, se trouvait dans un immeuble résidentiel à Jaramana, une ville druzo-chrétienne de la banlieue de Damas. Dans ce qui semble être une riposte, trois roquettes Katioucha ont été tirées dimanche sur le nord d’Israël à partir d’une région du sud du Liban qui est une place forte du mouvement chiite, selon une source de sécurité libanaise. Le Premier ministre syrien Wael al-Halaqi et la République islamique d’Iran, principal allié du régime syrien et parrain du Hezbollah ont condamné un « assassinat ». Les funérailles de Samir Kantar doivent avoir lieu ce lundi dans la banlieue sud de Beyrouth, avant que ne s’exprime en soirée le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Samir Kantar faisait partie d’un commando du Front de libération de la Palestine qui avait tenté en 1979 d’enlever des soldats israéliens pour les échanger contre des détenus libanais et palestiniens. Condamné en 1980 à purger une peine de prison de 542 ans, Samir Kantar est devenu au début des années 2000 un symbole pour le Hezbollah chiite, ennemi juré d’Israël. Il avait été libéré en 2008 lors d’un échange de détenus et de dépouilles entre l’Etat hébreu et le Hezbollah. Mais les autorités israéliennes avaient assuré que Samir Kantar, sorti de prison, restait une cible.