Une ville kurde en Syrie ciblée par des attentats suicides

Au moins 16 personnes ont trouvé la mort et une trentaine d’autres ont été blessées mercredi soir, dans des attentats commis dans trois restaurants à Kamechliyé, dans le nord-est de la Syrie, des attentats aussitôt revendiqués par l’organisation Etat islamique, rapporte mercredi, l’observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), qui suit le conflit syrien depuis la capitale britannique via un réseau d’informateurs sur le terrain.

L’OSDH, de même que Redur Xelil, porte-parole de la milice kurde YPG, affirment que deux des restaurants visés ont été frappés par un attentat suicide. Un correspondant de l’Agence France-Presse a ajouté que les trois établissements étaient bondés de clients.

Kamechliyé, localité d’environ 200.000 habitants dans la province d’Hassaké, est sous le contrôle partagé du régime de Damas et des autorités kurdes, qui ont décrété des zones d’« administration autonome » dans le nord et le nord-est de la Syrie.

Les troupes syriennes et des combattants kurdes expérimentés se coordonnent leurs actions, pour assurer la sécurité de la province d’Hassaké, où se trouve la ville et où les djihadistes de l’Etat islamique ont tenté des avancées.

Les attaques de ce mercredi, sont les dernières d’une longue série d’attaques menées par l’Etat islamique au cours des toutes dernières semaines, dans les zones tenues par les combattants kurdes. Les experts les assimilent à des représailles suite aux nombreuses défaites infligées par les peshmergas aux djihadistes.

Les YPG, les Unités de protection du peuple, se sont révélées être un allié précieux de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak. Les Forces démocratiques, la nouvelle alliance soutenue par les Etats-Unis qu’a rejoint, en octobre l’YPG, a lancé ce mois-ci une offensive dans la même province d’Hassaké dans le nord-est syrien, réussissant à chasser les djihadistes d’une ville proche de la frontière irakienne.