Les doutes sur le marché financier chinois font tâche d’huile

Un vent de panique des investisseurs hier jeudi, a conduit à la fermeture pour la deuxième fois en une semaine, des Bourses chinoises. Le vent de panique s’est rapidement propagé aux autres Bourses du monde au point de faire craindre une nouvelle crise financière mondiale.

Hier jeudi, en à peine quelques dizaines de minutes, les Bourses chinoises affichaient un recul de 7% déclenchant de ce fait pour la deuxième fois cette semaine, après l’activation lundi, du mécanisme de fermeture automatiques des Bourses dans l’empire du Milieu. Cela a entraîné la chute des principales places financières de la planète avec des clôtures à la baisse pour le CAC 40, le Dax allemand, le Footsie anglais et le Nikkei japonais respectivement à -1.72%, -2.29%, -1.96% et -2.33%.

Le pétrole était aussi tiré vers le bas et, pris en tenaille entre la Chine et le pétrole, les Bourses du Golfe, aussi affectées par la crise ouverte en Ryad et Téhéran, ont également connu de forts replis hier.

Ce vent de panique semble avoir été provoqué par la dévaluation du yuan, la monnaie chinoise. La PBOC, la banque centrale chinoise a de nouveau hier jeudi abaissé le cours de la monnaie nationale par rapport à la monnaie américaine, lui faisant atteindre son plus bas niveau depuis mars 2011 avec un dollar contre 6.5646 yuans. Si cette stratégie a pour objectif de soutenir les entreprises exportatrices, qui sont confrontées à d’importantes difficultés, elle pourrait provoquer des réactions en chaîne comme le renchérissement des importations, mettant ainsi en péril les efforts des autorités pour passer à un modèle davantage tourné vers la consommation intérieure.

Par ailleurs, le risque est grand de voir les pays voisins de la Chine également dévaluer leur monnaie pour rester compétitifs, ce qui risquerait de fragiliser les marchés au niveau mondial.

Aux incertitudes sur l’économie chinoise, les tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran ou encore les activités nucléaires de la Corée du Nord sont autant de sources d’inquiétudes pour les investisseurs de par le monde.