Plan israélien pour soutenir l’économie palestinienne

Le ministre israélien des Finances, Moshe Kahlon devrait proposer au Premier ministre Benjamin Netanyahu une foule de nouvelles initiatives rassemblées dans un plan pour stimuler l’aide économique aux Palestiniens, a annoncé lundi, la dixième chaîne TV israélienne.

Ce plan est le résultat d’une série de réunions entre de hauts fonctionnaires israéliens et palestiniens des ministères des Finances pendant ces derniers mois, et dont la dernière remonte à la semaine dernière, et ce, malgré la vague de violence dans la rue. Ces initiatives se concentrent notamment sur des industries de la connaissance comme la santé et la high-tech, ainsi que l’expansion économique israélo-palestinienne dans le secteur de la construction.

Dans le cadre du nouveau plan, les médecins palestiniens devraient être invités à se former dans les hôpitaux israéliens. De nouvelles opportunités d’études et de stages devraient être proposées pour les entrepreneurs et les ingénieurs palestiniens dans l’industrie high-tech d’Israël, leader mondial. Les compagnies de construction et les promoteurs palestiniens doivent aussi être autorisés à agir en Israël, étendant l’accès au marché israélien où seuls les ouvriers palestiniens sont autorisés à travailler en Israël pour des entreprises israéliennes.

L’approbation de ce plan par le Premier ministre israélien est attendue dans les prochains jours. D’après des fonctionnaires israéliens, ce plan a été conçu en partie comme un geste envers l’administration Obama, après la promesse de Benjamin Netanyahu faite au président américain en novembre dernier, d’intensifier les efforts pour revigorer l’économie palestinienne. L’année 2015 a été difficile pour l’économie palestinienne avec une croissance estimée à 2.8% selon un rapport du Fonds Monétaire International (FMI) publié au début de ce mois. Au-delà de l’aide aux Palestiniens, le plan du ministère israélien des Finances est perçu en Israël comme une clef pour diminuer les tensions des derniers mois dans un contexte d’échec des négociations de paix et d’une vague d’attaques palestiniennes depuis le mois d’octobre dernier contre des Israéliens.